Mobia soutient la mobilité durable dans le respect du libre choix de la mobilité individuelle
Les efforts que nous sommes amenés à consentir pour rendre nos déplacements plus durables sont pleinement soutenus par nos secteurs. Toutefois, dans le cadre de la semaine de la mobilité, Mobia souhaite attirer l'attention sur le fait que l'utilisateur doit pouvoir conserver le plus de liberté possible dans le choix de sa mobilité individuelle.
Au lieu de vouloir imposer l’une ou l’autre technologie, il convient avant tout de trouver la meilleure adéquation possible entre le mode de mobilité le mieux adapté aux besoins et aux moyens financiers de l’utilisateur. Il faut accélérer le processus d’électrification tout en verdissant le parc roulant existant, en encourageant la mobilité douce et en améliorant la sécurité routière.
Ces réflexions sur la mobilité font l’objet d’un tout nouveau ‘Livre Blanc de la Mobilité’ publié par Mobia qui abrite sous une même coupole les fédérations Febiac, Renta et Traxio. Les principaux enjeux liés à la mobilité d’aujourd’hui et de demain y sont abordés. Ces enjeux représentent autant de défis puisqu’ils touchent à des domaines aussi variés que la législation, la fiscalité, les infrastructures, les développements technologiques, les carburants alternatifs, l’énergie ou la décarbonation.
La mobilité, un droit citoyen
“Nous avons délibérément placé l’utilisateur au centre de toutes nos réflexions", précise d’emblée Stefan Delaet, qui porte actuellement la double casquette présidentielle Renta et Mobia. "La mobilité est un droit que nous nous devons de défendre et le citoyen doit pouvoir disposer du libre choix de sa mobilité individuelle. Il faut nous assurer que la mobilité individuelle reste accessible au plus grand nombre en évitant à tout prix qu’elle ne devienne élitiste."
Electrification et comportements écoresponsables
L’Europe a pour ambition de devenir le premier continent à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Le passage d’une mobilité durable à la neutralité carbone nécessitera toutefois une période inéluctable de transition énergétique. "Nous ne pouvons pas transformer 5.8 millions de moteurs thermiques en moteurs électriques d’un coup de baguette magique", souligne Didier Perwez, Président de Traxio et Vice-président de Mobia. "En 2030, le parc automobile belge sera encore composé à 80% de véhicules à moteur thermique. Il est donc essentiel, non seulement d’accélérer le processus d’électrification du parc mais surtout d’accélérer le verdissement du parc automobile existant en incitant les utilisateurs des véhicules les plus anciens à opter pour un véhicule répondant à la norme euro la plus récente et à faire entretenir leur véhicule de la manière la plus "éco-responsable" possible."
Rester ouvert à toutes les technologies
D’ici 2030, la Belgique devrait compter plus d’1 million de véhicules électrifiés. "L’objectif clair est d’éliminer durablement les émissions de chaque véhicule", déclare Philippe Dehennin, Président de Febiac et Vice-président de Mobia. "Une mesure concrète est l’électrification progressive de la majorité du portefeuille." En précisant : "L’industrie poursuit une stratégie qui repose sur de multiples technologies pionnières sans exclure de nouvelles familles de moteurs thermiques. L’arrivée d’e-Fuels décarbonés, compatibles avec le parc existant, permettra d’accompagner la transition."
Soulignant pour le marché du neuf l’objectif de construire des véhicules attrayants pour le client, adaptés à ses besoins tout en atteignant les objectifs de durabilité requis par l’Europe. Concluant : "Nous continuerons à augmenter significativement la part des véhicules électriques dans nos ventes totales si les facteurs favorables à cette percée sont satisfaits : infrastructure de recharge adaptée au profil des utilisateurs, garantie en matière d’approvisionnement, de capacité et de prix de l’électricité."
La mobilité douce en toute sécurité
Mobia insiste sur l’impérieuse nécessité de mettre en parallèle le profil de l’utilisateur, ses besoins en mobilité, les moyens financiers dont il dispose et la technologie la mieux adaptée à ses besoins. A titre d’exemple, le vélo s’affirme de plus de plus comme étant le mode de déplacement alternatif le plus crédible pour effectuer des distances de l’ordre de 20 km. Ici aussi, l’aménagement d’infrastructures routières et cyclables adaptées est une condition indispensable pour inciter certains usagers à opter pour la mobilité douce tout en réduisant sensiblement les taux de sinistralité sur nos routes car ne l’oublions pas, la sécurité routière reste une priorité absolue dans le secteur de la mobilité.
Favorable à une taxe kilométrique
En matière de fiscalité, Mobia est favorable à l’instauration d’un prélèvement kilométrique intelligent étalant la circulation dans l’espace et dans le temps. "A deux conditions toutefois", précise Stefan Delaet. "D’une part, il faut que cette taxe soit budgétairement neutre pour l’utilisateur en remplacement des taxes existantes et d’autre part, il faut qu’elle soit introduite simultanément et de manière cohérente dans les trois Régions du pays. De manière globale, il faut que la fiscalité encourage tous les kilomètres pouvant être parcourus sans émissions."
Le Livre Blanc de la Mobilité est téléchargeable dans son intégralité ici.
