Une recommandation abordable

Essai routier Škoda Scala 1.5 eTSI Monte Carlo

Sous le capot, le Kamiq-SUV rafraîchi et la Scala à hayon restent sur un pied d'égalité. Propulsées par le moteur 1.5 eTSI souvent utilisé par le groupe VW, associé à une agréable boîte DSG à 7 rapports et dotées de l'équipement Monte Carlo le plus expressif: c'est ainsi que nous avons fait connaissance avec les deux véhicules de segment C restylés de Škoda. Sans exceller, nous avons trouvé les caractéristiques de conduite agréables et, dans les deux cas, l'entraînement mild-hybrid économe en carburant a fait preuve d'une vitalité plus que décente.

Ce n'est pas que la présentation du Kamiq 1.5 eTSI Monte Carlo nous semble moins positive et que nous nous concentrons dès lors sur la Scala dans cet essai. Ce n'est pas non plus parce que la précédente Kamiq était un dérivé de la Scala lancée en 2019 et qui remplaçait à l'époque la Rapid Spaceback. C'est parce que, en ces temps d'intérêt excessif et monotone pour les SUV et les carrosseries de crossover, les versions à hayon plus pétillantes, plus agréables à conduire et tout aussi fonctionnelles sont encore assemblées. La Škoda Scala en est un excellent exemple.

La concurrence

Parallèlement à son frère jumeau Kamiq conçu avec des gènes de SUV, la Scala à hayon a également été rafraîchie avant l'année-modèle 2024. Bien que les contours de la Scala à hayon cachent difficilement le fait que ses concepteurs ont tenu compte de la fonctionnalité de break. Ainsi, la Scala rénovée - comme le Kamiq, d'ailleurs - parvient à prposer des volumes intérieurs sains en dépit de ses dimensions extérieures plutôt compactes.

Malgré ses dimensions compactes, la Scala récemment remaniée appartient au segment C du marché. Les concurrentes ne manquent donc pas: Honda Civic, Hyundai i30, Mazda 3 Hatchback, MG3, Toyota Corolla, Vauxhall Astra ou - et non des moindres - VW Golf et Audi A3 Sportback.

Škoda Scala : moteurs et transmissions

Tout comme le Kamiq, la Škoda Scala est disponible avec un choix de trois moteurs à essence à injection directe. Comme le 1.5 TSI de cet essai Scala, les moteurs trois cylindres 1.0 TSI de la Škoda Scala appartiennent désormais à la génération evo2 de la famille de moteurs (EA211) du groupe Volkswagen. Ils sont dotés d'une commande variable des soupapes d'admission et d'échappement, d'une pression d'injection portée à 350 bars, d'un cycle de combustion Miller à haute compression et de turbocompresseur à géométrie variable.

Le 1.0 TSI, plus puissant, délivre 85 kW (116 ch), soit 4 kW (6 ch) de plus que son prédécesseur. La puissance de traction maximale de 200 Nm est ainsi disponible sur une plage de régime plus large. Le moteur d'entrée de gamme 1.0 TSI - qui appartient également à la génération evo2 - développe 70 kW/95 ch et un couple maximal de 175 Nm. Ce dernier est associé à une boîte de vitesses manuelle à cinq rapports. Le 1.0 TSI le plus puissant peut être associé, au choix, à une boîte manuelle à six vitesses ou à une boîte DSG à sept rapports. De même, le 1.5 TSI - qui était associé à la boîte DSG lors de notre essai - est disponible avec une boîte manuelle à six vitesses.

Plus sportive

Pare-chocs avant et arrière redessinés, calandre redessinée, palette de couleurs modifiée, blocs lumineux différents. Avec une signature lumineuse modifiée et l'ajout de feux matriciels à LED (en option). Toutefois, les LED sont toujours de série dans les phares et les blocs optiques arrière. Ces interventions confèrent à la Scala rafraîchie une présence incontestablement plus dynamique. Une dynamique qui, comme sur notre modèle d'essai en finition Monte Carlo (avec des phares matriciels à LED de série), lui confère une allure encore plus sportive.

Škoda Scala: équipements de sécurité
Sur la Scala (et le Kamiq) rénovée, les systèmes d'aide à la conduite basés sur des caméras Front Assist (avec détection des piétons), Lane Assist, Traffic Sign Recognition, Driver Alert, Multi-Collision Brake et les capteurs de stationnement arrière font partie des équipements de série. Outre les airbags de série, les airbags de tête et les airbags latéraux avant, un airbag de genoux optionnel pour le conducteur et des airbags latéraux arrière sont également disponibles. Le pack de sécurité comprend également le système Crew Protect Assist, qui permet de fermer automatiquement les fenêtres ouvertes et de resserrer immédiatement les ceintures de sécurité en cas de collision imminente.

Certes moins expressif que celui du Kamiq, l'intérieur de la Scala a également été rafraîchi. Škoda utilise de nouveaux matériaux mais le design de la planche de bord n'a pas été modifié. Toutefois, un combiné d'instruments numérique de 8 pouces est proposé à partir de la version de base. Les modèles Monte Carlo sont équipés d'un cockpit virtuel de 10,25 pouces dont la disposition est personnalisable. Au centre du tableau de bord (dans notre modèle d'essai) se trouve un écran tactile multimédia de 9,2 pouces. Cet écran est flanqué, à gauche et à droite, de touches de raccourci et de commandes physiques séparées pour les réglages de la climatisation.

Le groupe motopropulseur 1.5 eTSI mild-hybrid expérimenté

Après avoir testé la nouvelle Passat Variant 1.5 eTSI et le nouveau Tiguan 1.5 TSI de Volkswagen, le groupe motopropulseur de cette Škoda Scala n'a plus de secrets pour l'amateur de voitures à la pointe de la technologie. Le 1.5 TSI evo2 monté à l'avant de cette Scala est également une évolution du 1.4 TSI précédent. Il s'agit d'un moteur à essence quatre cylindres de plus en plus répandu, dans lequel le processus de combustion Miller à injection directe, la suralimentation à géométrie variable de la turbine et le refroidissement optimisé de la chambre de combustion devraient permettre d'améliorer le rendement énergétique.

Škoda Scala Monte Carlo

Sur la version Monte Carlo de la Scala actualisée, des détails noirs identifient les versions les plus dynamiques de la gamme de modèles. En outre, les logos Monte Carlo ornent les garde-boue avant. L'encadrement de la calandre Škoda, la coque des rétroviseurs extérieurs, les jupes latérales, les détails du pare-chocs avant et du diffuseur arrière ainsi que tous les lettrages sont tous finis en noir brillant. Le toit panoramique noir est également de série. Les jantes Kajam de 17 pouces avec finition diamantée noire et inserts aérodynamiques sont de série; les jantes Ursa de 18 pouces sont montées en option.
À l'intérieur, la sélection de design spécifique Monte Carlo utilise le noir sportif pour le plafond, le revêtement des montants et les sièges sport équipés d'appuis-tête intégrés. Les coussins des sièges et les panneaux de porte, les accoudoirs des portes et les garnitures du tableau de bord adoptent un look carbone. Des baguettes rouges ornent les portes, le tableau de bord et les bouches d'aération, et un logo Monte Carlo est apposé sur le volant sport multifonction chauffant. L'éclairage d'ambiance (LED) figure de série et les pédales ainsi que l'écran d'accueil spécifique Monte Carlo (infotainment) sont ornés de garnitures en acier inoxydable.

Comme pour tous les moteurs quatre cylindres 1.5 TSI evo2 du Groupe Volkswagen, cette Škoda bénéficie également d'une pression d'injection portée à 350 bars, de pistons à canaux de refroidissement coulés et de chemises de cylindres à revêtement plasma réduisant les frottements. Ces interventions contribuent également à améliorer l'efficacité de la combustion.

Un système de désactivation des cylindres ACTplus intégré permet de réaliser des économies de carburant similaires. Pour rappel, en fonction des conditions d'utilisation, deux des quatre cylindres sont désactivés. Ou bien, à faible et moyenne charge, l'alimentation en carburant des deuxième et quatrième cylindres est coupée.

L'efficacité des cylindres actifs (un et trois) est ainsi augmentée tandis que les pistons des cylindres passifs (deux et quatre) continuent de monter et de descendre avec une perte de friction limitée mais sans carburant. Au fur et à mesure que la charge augmente, l'alimentation en carburant des cylindres deux et quatre est rétablie. C'est ce moteur à essence 1,5 TSI qui, dans la Scala, est soutenu de manière minimale par la technologie hybride douce 48V.

Numérique mais...

Chez Škoda, on n'échappe pas non plus à l'ambiance d'alléluia numérique. Le tableau de bord de cette Scala permet de conclure que l'installation de commandes "à l'ancienne" (selon les fanatiques du numérique) devient de plus en plus parcimonieuse. Néanmoins, dans cette Scala et à proximité de l'écran tactile central, on trouve encore des boutons rotatifs "habituels" et d'autres boutons physiques pour les réglages de la climatisation, entre autre. À gauche du volant trône également un bouton rotatif classique pour activer l'éclairage du véhicule.

Même si cela peut être considéré comme démodé et dépassé, nous l'applaudissons. Et non, nous n'avons rien contre les cockpits numériques. Surtout si, comme dans cette Scala, les commandes classiques avec boutons physiques vont de pair avec un écran tactile central facile à utiliser et dont la compréhension de la structure des menus ne nécessite pas une formation académique en gestion d'applications logicielles numériques.

Loin d'être désagréable

Nous l'avons déjà souligné: les contours de cette voiture à hayon témoignent d'une volonté de proposer des allures de break. Cela permet à la Scala redessinée - comme son frère Kamiq-SUV, d'ailleurs - d'offrir des volumes intérieurs généreux malgré ses dimensions extérieures compactes. Tant à l'avant qu'à l'arrière, cette compacte tchèque à hayon offre un espace de vie suffisant. Et dans le segment de marché C, le Scala n'a pas non plus à rougir de son volume de coffre.

On peut être satisfait des caractéristiques de conduite; la direction est adéquate et la maniabilité est agréable. Sans être éblouissante, la Scala fait constamment preuve d'une tenue de route stable et complexe. Confortable aussi. Bien que la suspension soit moins souple que celle du Kamiq. Bien que la suspension de la Scala n'ait pas de leçon à recevoir de la Seat Leon, de la Škoda Octavia ou de la VW Golf, par exemple. Des exemples du groupe Volkswagen qui, soit dit en passant, ne reposent pas sur la même structure de base.

Du reste, la Scala remprunte la plateforme MQB-A0 (du groupe VW) sur laquelle reposent également la VW Polo, la Škoda Fabia et la Seat Ibiza. Ce qui explique pourquoi il a été dit plus tôt que la Scala, sans vraiment briller, présente une tenue de route dont on peut être satisfait. Ou, en d'autres termes, sans vraiment exceller pour cette raison, mais en restant très loin de ce que l'on peut qualifier de désagréable.

Fougueuse et économique

Le quatre cylindres 1,5 TSI évolué, légèrement assisté par un générateur de démarrage à courroie de 48 V, entraîné par un turbocompresseur à géométrie variable et équipé d'un dispositif de coupure des cylindres à charge partielle, a brillé lors des tests précédents avec des modèles plus lourds (VW Passat Variant et Tiguan) en termes d'efficacité énergétique. Dans la Scala, plus compacte et plus légère, ce groupe motopropulseur mild-hybrid est logiquement encore plus économe en carburant (voir fiche technique).

Ce même groupe motopropulseur - en combinaison avec la Scala plus légère - est également beaucoup plus sportif. Les accélérations favorables et la vitesse maximale de plus de 200 km/h en sont la preuve. Il s'agit donc d'une voiture à hayon dynamique où l'intervention de la DSG à 7 rapports, parfaitement exempte d'à-coups, vient constamment stimuler le plaisir de conduire.

Une transmission DCT qui contribue également à rendre l'allumage et l'extinction du moteur à essence non seulement plus efficaces, mais aussi plus silencieux et sans chocs. Vous savez ce que vous n'entendez pas non plus? Le traitement ACTplus, qui permet d'économiser du carburant: un moteur à essence quatre cylindres dans lequel deux des quatre cylindres actifs sont inactifs, puis réactivés. Le tout fonctionne sans à-coups et de manière totalement silencieuse.

Conclusion

Fougueuse comme un deux litres à la musculature sportive, économique comme un trois cylindres "bouillonnant". La Škoda Scala tire indéniablement profit de la version 1.5 eTSI mild-hybrid du groupe VW. Outre ces caractéristiques de conduite - loin d'être jugées mauvaises -, et les nombreux équipements de confort et de sécurité, les qualités pratiques (lisez: de type break) constituent également les meilleurs atouts de la Scala renouvelée.

Toute personne à la recherche d'une voiture à hayon abordable du segment C ne peut plus ignorer la Škoda Scala remaniée, qui obtient d'excellents résultats dans plusieurs disciplines. Une voiture tchèque à hayon qui, même dans sa version sportive Monte Carlo, est généralement la moins chère au terme des comparaisons.