La moins chère
Essai routier de la Dacia Spring Electric 45
La voiture rechargeable la moins chère d'Europe porte le nom de Dacia Spring Electric 45. C'est le premier modèle électrique de Dacia et aussi sa première citadine compacte. Les crossovers sont à la mode - même pour les VE - il n'est donc pas surprenant que la Spring Electric ait un look de SUV. La Spring Electric sera également disponible (à partir de septembre) dans une version Business, destinée aux sociétés de location, aux flottes d'entreprises et aux sociétés d'autopartage. Nous avons conduit une version Business et avons constaté que cette VE rend la conduite électrique beaucoup plus accessible. Surtout pour les clients professionnels, avec des flottes opérant (principalement) en zone urbaine.
Rompre avec les conventions de style
Une citadine électrique, compacte, facile à manier, pratique et économe en énergie. Avec un look de crossover, conçue avec une garde au sol accrue et dotée d'attributs SUV comme des barres de toit, des élargisseurs d'aile et des panneaux de plancher renforcés à l'avant et à l'arrière. Ce n'est pas exactement le genre d'attributs qui ornent les citadines, surtout si cette voiture de ville est à propulsion électrique. Dacia tient cependant à préciser qu'avec un look aussi aventureux, la Spring veut rompre avec les conventions de style d'une VE classique.
Historique technique
La Dacia Spring 45 n'est pas un nouveau crossover conçu spécifiquement pour le marché européen. Cela a permis à Dacia d'économiser sur les investissements, ce qui a sans doute contribué à faire de la Dacia Spring 45 la VE la moins chère du marché européen. La Spring a donc une histoire et était auparavant commercialisée sous le nom de Renault Kwid. Il s'agit d'un crossover compact et économique propulsé par un moteur à combustion interne, qui n'a jamais été commercialisé en Europe mais qui a été utilisé en Inde et en Amérique latine. Entre-temps, des VE 'dérivées' de la Kwid sont en circulation en Chine sous la forme de la Renault City K-ZE électrique. C'est cette dernière qui constitue la base technologique de ce qui apparaît aujourd'hui sur les routes d'Europe sous le nom de Dacia Spring Electric.
Une VE de taille comparable à celle du Spring sur notre marché? Cela pourrait être la Skoda Citigo iV. Elle est peut-être plus chère, mais elle est plus performante et a une plus grande autonomie. Le meilleur concurrent comparable de la Spring est la Renault Twingo Electric: elle est également plus chère, accélère plus vite mais a une autonomie plus faible et consomme plus d'électricité.
elle a l'air plus grande
La Spring a des dimensions modestes. Elle ne mesure que 3,73 m de long, 1,58 m de large et (sans les barres de toit) 1,52 m de haut. Avec ces dimensions, on peut parler d'une grande voiture du segment A. Grande? Oui, parce qu'elle est plus longue que les VW Up, Seat Mii, Fiat 500, Skoda Citigo, Suzuki Ignis ou Renault Twingo. D'ailleurs, la Spring a l'air plus grande que ne le suggèrent ses modestes dimensions. Outre aux attributs similaires à ceux d'un SUV à l'allure aventureuse et robuste, cela est dû en partie à la ligne de toit plus haute, accentuée par une paire de rails de toit.
Instrumentation de base
L'architecture, le design et la finition de l'intérieur sont d'un niveau supérieur à ce que l'on peut attendre d'une voiture de cette gamme de prix. Bien sûr, les plastiques durs sont bien représentés et l'instrumentation est basique. Il manque un certain nombre de fonctions et de réglages qui - soyons honnêtes - ne sont pas vraiment nécessaires dans une citadine comme celle-ci. Des choses que nous (gâtés par des modèles beaucoup plus chers) considérons comme 'normales'. Par exemple, le volant n'est pas réglable en hauteur et/ou en profondeur. Le commutateur permettant de sélectionner la marche arrière ou la marche avant trahit aussi une recherche de low cost. Néanmoins, on s'habitue rapidement à ce commutateur, hormis le fait qu'il n'y ait pas de position P.
En matière de place, il ne faut pas s'attendre à des miracles dans cette voiture du segment A. La position d'assise semble élevée, si bien que l'on est tenté d'abaisser la hauteur du siège, puis d'essayer en vain de régler le volant sur cette position. Pourtant, l'espace pour la tête et les jambes ne manque pas. Du moins pas devant. Les passagers arrière plus grands doivent se contenter de dimensions intérieures plus exiguës. Ce n'est pas un problème pour un court trajet en ville, mais c'est moins confortable pour les longs trajets.
Le coffre fait 290 litres. C'est considérable, surtout par rapport aux mesures extérieures limitées. Avec la banquette arrière rabattue, on arrive à 620 litres de chargement. Cependant, la hauteur de chargement (seuil) est élevée pour une voiture de ville. La conséquence de la garde au sol accrue d'un SUV?
Équipement et sécurité
Les particuiers peuvent choisir entre une version Confort (incluant la climatisation manuelle) ou une version Confort Plus (TVA incluse) qui est 1.000 euros plus chère. Pour ce prix supplémentaire, on a un écran tactile de 7 pouces et une navigation GPS. Des capteurs de stationnement, une caméra de recul, une connexion USB et Apple CarPlay font également partie de l'équipement.
Les versions Business que nous avons pu conduire étaient dotées de l'équipement Comfort Plus mais bénéficiaient d'un logiciel programmé sur mesure. Une programmation spécifiquement adaptée à un usage professionnel.
La Spring Electric est équipée de série de l'ABS avec assistance au freinage, du système automatique de freinage d'urgence (AEBS), de l'ESC, de l'antipatinage et de l'aide au démarrage en côte. Il n'y a pas d'alerte d'angle mort, d'assistant de trajectoire, de reconnaissance des panneaux de signalisation ni de contrôle de la vitesse. Certes, il s'agit de fonctions de sécurité qui ne poseront guère problème à l'utilisateur d'une citadine. Les éléments de sécurité obligatoires sont là. Tels que l'airbag conducteur, l'airbag passager amovible, les airbags latéraux avant et les airbags rideaux, la surveillance de la pression des pneus, l'appel d'urgence automatique et les fixations Isofix pour sièges enfants sur la banquette arrière.
Ne vous fiez pas aux chiffres
Le prix d'une VE est déterminé par la capacité de sa batterie. Dans une certaine mesure, c'est vrai. Bien que nous connaissions de nombreuses VE plus chères qui choisissent délibérément une batterie de faible capacité pour des raisons techniques et autres que le prix. Pour la Spring Electric, il y avait une autre raison expliquant la capacité de stockage d'énergie modérée: la limitation du poids. Avec sa batterie refroidie par air de 26,8 kWh (énergie utilisable), la Spring Electric ne pèse qu'une tonne. Compte tenu de ce poids, il ne faut pas s'attendre à ce qu'un moteur électrique de 45 ch (33 kW) et 125 Nm offre des performances étonnantes. Cependant, il ne faut pas se focaliser sur une vitesse de pointe limitée électroniquement à 125 km/h ni sur le passage de 0 à 100 km/h, non pertinent pour une citadine, en 20 secondes.
Dans les zones urbaines, la Spring, avec sa batterie de capacité modeste mais son moteur électrique suffisamment puissant (pour la taille de la voiture), se comporte mieux que les chiffres ne le suggèrent. De 0 à 50 km/h, la Spring est suffisamment rapide pour suivre le trafic. Et en ville, en raison des ralentissements fréquents et grâce à cette batterie plus légère qui, avec une résistance interne plus faible, est également plus efficace pour récupérer l'énergie de décélération, l'autonomie est meilleure. Lors de notre essai - en milieu urbain mais aussi en dehors de la ville et même avec quelques trajets sur autoroute - nous avons noté une consommation énergétique moyenne de 14,8 kWh/100 km. Ceux qui veulent suivre le rythme de la circulation sur l'autoroute verront la consommation moyenne augmenter de façon spectaculaire et l'autonomie diminuer. Cela montre à nouveau que cette Dacia donnera le meilleur d'elle-même dans le trafic urbain.
L'isolation acoustique pourrait être plus efficace, mais cela augmenterait le poids total. Pourtant, les bruits de vent et de roulis sont bien supprimés jusqu'à 70 km/h. A des vitesses plus élevées, tout devient un peu plus bruyant. De même, à des vitesses plus élevées, la suspension est instable. Cependant, le guidage des roues est adapté à la circulation en ville. Tout comme la direction au ressenti indirect. Voilà une bonne chose pour la ville, où il y a beaucoup de sous-virages à des vitesses plus élevées.
L'accessibilité de la conduite électrique
En tant que voiture électrique la plus abordable, la Dacia Spring rend également la conduite électrique plus accessible pour le client européen. Pour réaliser cette démocratisation, Dacia utilise une voiture du segment A. Une voiture de ville, traitée avec des gènes de SUV. Ce SUV compact offre beaucoup d'espace, est économe en énergie et dispose de plus d'équipements que ce que l'on peut attendre d'une voiture de cette taille et de cette gamme de prix. Dans le monde de l'électrothérapie, il est facile de parler du 'moins cher'. En niant les modèles similaires, à conduite traditionnelle et moins chers du segment A et même B. Il est vrai que la conduite électrique est devenue plus accessible. Mais même avec la Spring, l'électrique reste plus cher que la conduite de modèles comparables, à motorisation traditionnelle, qui offrent plus pour moins d'argent.
