Entre Captur et Austral

Essai routier Renault Symbioz E-Tech full hybrid 145

Certains constructeurs ont tendance à réduire le nombre de modèles dans leur gamme. Renault, en revanche, présente de nouveaux modèles à un rythme soutenu. Après les lancements successifs de l'Arkana, de la Megane E-Tech, de la (nouvelle) Clio, de l'Austral, du (nouvel) Espace, du Scenic E-Tech, du Rafale et du (nouveau) Captur, c'est un tout nouveau Renault Symbioz qui est au programme des essais. Il s'agit d'un SUV qui se situe entre le Captur et l'Austral dans la gamme Renault. Il repose sur une version élargie de la plateforme CMF-B sur laquelle reposent également Clio, Captur et Arkana. Entraîné aux roues avant par une architecture hybride série-parallèle ou par la fameuse configuration hybride E-Tech 145 qui, depuis sa première application en 2020, n'a cessé d'évoluer et a su nous séduire également dans le Symbioz avec des performances et des économies de carburant avantageuses.

Dans un showroom Renault contemporain, l'agitation règne parmi les modèles du segment C. En effet, le constructeur français avait promis de s'atteler à la reconquête de ce segment de marché, parfois qualifié de chasse gardée pour la Golf. Après l'Arkana, la Mégane E-Tech electric, l'Austral et le Scenic E-Tech electric, c'est au tour de Symbioz de faire son apparition. Grâce à un empattement de 2,63 mètres et une longueur de carrosserie de 4,41 mètres, il s'insère parfaitement entre le Captur (4,23 mètres) et le Renault Austral (4,51 mètres).

Captur allongé

Où avons-nous déjà entendu le nom Symbioz? Dans une étude de concept de symbiose datant de 2018, nous semble-t-il. Comme son nom l'indique, le nouveau venu ne vient pas seulement compléter la gamme existante. L'arrivée de ce C-SUV compact "symbiose" annonce également la fin des Clio Estate et Mégane Estate.

Le Symbioz repose donc sur la plateforme allongée du Captur, ou peut être considéré comme un Captur rallongé de 18 cm. La largeur (1,80 mètre) et la hauteur de carrosserie (1,58 mètre) du Symbioz restent identiques à celles du Captur. Où avons-nous déjà entendu le concept d'"étirement" d'un modèle existant chez Renault? Très récemment. D'ailleurs, le nouvel Espace (7 places) n'est-il pas un Austral allongé (5 places)? A cet égard, l'Espace a davantage pris les traits d'un crossover classique et n'a guère conservé l'architecture monovolume de ses prédécesseurs.

Comme le nouvel Espace, qui a été doté de caractéristiques claires de SUV, le Symbioz sera également un SUV. Cependant, ce SUV ressemble davantage à un break surélevé. Un SUV de type break, en quelque sorte.

Modularité et toit Solarbay

La banquette arrière de ce SUV "break" est coulissante sur 16 cm dans le sens de la longueur. Les passagers arrière bénéficient ainsi d'un espace aux genoux de 221 mm, tandis que le volume du coffre reste de 492 litres dans cette configuration. Avec les sièges arrière en position avancée, le volume du coffre est de 624 litres. Il atteint même 1 582 litres lorsque les sièges arrière sont rabattus (2/3-1/3). Le hayon est motorisé et équipé d'un système d'ouverture mains libres (capteur de mouvement du pied dans le pare-chocs arrière).

Comme nous l'avons vu pour la première fois sur le Rafale et le Scenic E-Tech électrique, le toit Solarbays fait partie de l'équipement de série du Symbioz. Grâce à la technologie "AmpliSky", ce plafond transparent peut être rendu opaque sur demande et segment par segment. Pour ce faire, on utilise le Polymer Dispersed Liquid Cristal (PDLC), dont les molécules sont déplacées par électromagnétisme, ce qui permet d'activer une protection solaire maximale. Quatre modes peuvent être sélectionnés: entièrement transparent, entièrement opaque, transparent à l'avant et opaque à l'arrière ou vice versa.

Tableau de bord familier et OpenR Link

Le tableau de bord de Symbioz évoque les Arkana, Captur, Clio, Austral, Rafale ou Mégane E-Tech électrique. Avec un écran de 10,4 pouces positionné verticalement au centre du tableau de bord et le combiné d'instruments numérique (10,3 pouces) derrière le volant.

Notre modèle d'essai était équipé du système multimédia OpenR Link, simple d'utilisation, avec intégration de Google et basé sur Android Automotive. Ce système, que nous connaissons de la Mégane E-Tech électrique, est compatible avec Android Auto et Apple CarPlay. Outre les services Google tels que Google Maps et Google Assistant, de nombreuses applications sont disponibles via le catalogue Google Play. Comme dans le Rafale et le (nouveau) Captur, nous nous sommes également rapidement familiarisés avec ce système d'exploitation dans le Symbioz. Rappelons que ce Symbioz dispose également de l'un des systèmes d'infodivertissement les plus pratiques du moment.

Le Symbioz dispose également - en plus de toutes les aides à la conduite les plus récentes - d'une fonction de conduite autonome (niveau 2) ou Active Driver Assist, qui comprend une fonction d'optimisation de l'efficacité (énergétique), en utilisant au maximum la propulsion électrique. Comme nous l'avons vu précédemment avec les dernières Renault, le GSR2 (Règlement général de sécurité de l'UE) active obligatoirement certaines applications d'aide à la conduite à chaque redémarrage. Par conséquent, même dans le Symbioz, vous pouvez utiliser le bouton My Safety pour activer simultanément jusqu'à cinq fonctions ADAS à chaque redémarrage et, mieux encore, les désactiver immédiatement.

Une configuration hybride "sans prise" familière

Le véhicule est propulsé par la dernière évolution de la configuration hybride désormais familière développée par Renault, à savoir le puissant système de propulsion hybride E-Tech de 145 ch. Il s'agit d'un système combiné composé d'un moteur électrique (36 kW), d'un alterno-démarreur haute tension (18 kW) et d'un moteur à essence 4 cylindres de 1,6 litre à respiration atmosphérique de 94 ch. C'est d'ailleurs le seul groupe motopropulseur proposé sur le Symbioz. Il est toujours associé à un réservoir d'énergie de 1,26 kWh et à une boîte de vitesses automatique intelligente et multimode.

Comme nous l'avons déjà vécu lors des présentations des Clio, Austral, Espace, Rafale et Captur, l'accent a été mis lors de la présentation de ce Symbioz sur le système de propulsion full hybride, série-parallèle et autorechargeable. Un groupe motopropulseur dont le principe est identique à celui de la motorisation E-Tech full hybrid 200, testée précédemment sur l'Espace et le Rafale. En principe, parce que, contrairement à la motorisation full hybrid 145 E-Tech utilisée dans le Symbioz avec son quatre cylindres 1.6 atmosphérique, la motorisation full hybrid 200 plus puissante s'appuie sur un trois cylindres 1.2 litres suralimenté.

Une ardeur au travail suffisante

Le 4 cylindres atmosphérique qui vibre sous le capot du Symbioz, associé à un moteur électrique et à un démarreur/générateur haute tension, n'en est pas à son coup d'essai. Pensez au Nissan Juke, au Dacia Jogger Hybrid 140, au nouveau Captur et à l'Arkana, qui pourraient tous faire appel à ce groupe motopropulseur.

Comme sur le nouveau Captur, cet entraînement se montre également économe en carburant dans la carrosserie plus longue et plus lourde du Symbioz (voir fiche technique). Cette économie doit être en partie attribuée à la fonction E-Save, qui veille à ce que la batterie reste chargée à au moins 40 %, ce qui permet de conserver les performances optimales (e-support supplémentaire) pour les moments où le moteur à combustion interne est plus lourdement sollicité.

On peut difficilement nier le fait que cette configuration hybride série-parallèle actualisée s'exprime aussi magistralement dans le Symbioz E-Tech full hybrid 145. Pour une voiture comme celle-ci, l'ardeur au travail est largement présente. Mais ce n'est pas un sprinter émérite.

Pour un break pratique comme celui-ci (pardon: un SUV compact), l'adéquation avec laquelle le quatre cylindres turbocompressé à assistance électrique transmet sa puissance aux roues avant peut difficilement être qualifiée de décevante. La performance est correcte, sans chocs ni vibrations, sans bruit. Pour ne pas dire, silencieuse. Et pas seulement à basse vitesse ou en mode EV avec le moteur à combustion au ralenti. Même à des vitesses plus élevées, avec le moteur à combustion en action et même lors d'accélérations modérées, l'habitacle du Symbioz reste remarquablement silencieux.

Des observations surprenantes

Non, ce Symbioz n'est pas un break typique. En raison de l'absence d'une grande troisième vitre latérale. En revanche, il dispose d'un montant C généreusement dessiné qui contient une fenêtre plus petite. Cela n'entrave en rien la modularité et les autres avantages pratiques du coffre. En revanche, la troisième vitre latérale de Symbioz, plus longue que celle du Captur, est plus petite et gêne la visibilité vers l'arrière.

Mais et c'est plus important -, en matière de confort et d'agrément de conduite, le Symbioz bénéficie des évolutions techniques du châssis du nouveau Captur. Il s'agit des réglages de puissance et de vitesse des amortisseurs, de la géométrie du train de roues et du réglage de la direction assistée. Des changements qui, comme nous l'avons affirmé lors de nos essais de la dernière génération du Captur, n'ont pas vraiment été remarqués. Ce que nous voulions dire, c'est que le nouveau Captur n'avait rien perdu ni gagné en termes de tenue de route adulte. Qu'il était resté un SUV agréable à conduire.

Fort de ce constat, nous avons pris la piste avec le Symbioz, construit sur la plateforme allongée du Captur. Nous avons été d'autant plus surpris de constater que cette version allongée du Captur laissait une impression de conduite encore plus confortable. Sa direction nous conviendrait encore mieux que celle du Captur. La voiture offre plus de sensations de direction à basse vitesse et affiche une tenue de route dont Renault n'a absolument pas à rougir dans ce segment de marché très concurrentiel qu'est le C-SUV. Agile avant tout. Confortable, c'est certain. Et, sans exceller dans la sportivité, suffisamment stable pour prendre les virages un peu plus rapidement.

Conclusion

Le groupe motopropulseur E-Tech full hybrid 145, entre-temps très utilisée, et la plateforme CMF, fréquemment utilisée, s'imposent dans le dernier SUV crossover de Renault, encore mieux que dans le Captur, plus court. Le Symbioz ne manque pas non plus d'ardeur au travail avec sa motorisation hybride autorechargeable. Il ne faut cependant pas s'attendre à des performances sportives. En effet, le plus important pour ce C-SUV pratique est que la coopération entre le moteur à combustion et l'assistance électrique - envisagée d'un point de vue énergique - ne déçoive pas dans ce Symbioz. Elle est même très réussie, comme l'illustrent les chiffres de consommation.